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Chronique d'une entorse
6 septembre 2018

Toutes les choses qui passent dans la tête d'un fille qui s'est foulée la cheville

 

 

Supplique muette à celui qui est venu à mon secours

Je ne peux plus supporter la pression de la bottine. Ma cheville doit être déjà bien enflée pour s'y sentir autant à l'étroit. Dans ma tête, je te tutoie et te supplie de me libérer de ce carcan.

Déchausses-moi par pitié! Que ta main dénudes mon joli pied et masse ma cheville Que tes caresses de douceur le soulage. Que la douleur cède la place à un doux frisson. Déchausses moi! Comme je voudrais, que tu sois ému au moment de le découvrir, ce tout  petit pied fin et cambré dont j'ai toujours rêvé qu'un homme s'éprenne tout autant que des autres atouts de mon corps.

Déchausses-moi, oui fait le! Déposes des tas de petits baisers sur ma cheville, caresses mon cou de pied, fais de mes petits orteils des sucres d'orge et suçes les.

Portes-moi! Je ne peux plus poser mon pied par terre tant je souffre. Portes-moi dans tes bras. Laisses moi passer mes bras autour de mon cou tandis qu'au bout de mes doigts pendra le chaussant devenu inutile et que me laisserai aller à poser ma tête sur ton épaule pour que tu inspires les effluves de mes cheveux. Emmènes-moi dans tes bras et sois tendre.

Emmènes-moi jusqu'à chez moi. Continues ton travail de tendresse. Soignes-moi. Masses ma cheville, enveloppes-là dans un bandage et gardes mon pied calmé sur tes cuisses, le talon dans la paume de tamain comme si tu tenais un bijou dans un écrin. Et puis, ne part pas, restes, portes moi jusqu'au lit et achèves de me dénuder. Car en t'offrant mon petit pied brisé, je t'ai aussi offert tout le reste.

Puis, baises-moi!

 

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